Toronto – Impact de Montréal (1-0) : l’Impact file en séries
Tôt ronto ou tard, nous voici en Séries
Mardi 29 octobre 2013
Écrit par Mauricio Vincello pour horsjeu.net
Inutile de vous faire durer en longueur un suspense que l’Impact avait tué dès la mi-septembre. Alors en tête de l’Association Est, restait alors à Montréal sept matches à jouer en octobre pour se qualifier pour les Séries. Il était alors question de Supporters Shield, trophée accordé à la meilleure équipe de la Régulière, mais c’était sans compter sur le plan infaillible des Bleu et Noir.
[infobox type=”info” clickable=”no” boldtext=”Note”]Cet article est une contribution de Mauricio Vincello, grand fan de l’Impact, pour le site horsjeu.net. Celui-ci nous permet de le reproduire. Le style est décalé mais l’analyse très “approfondie”. Bonne lecture![/infobox]
Pour sa deuxième saison au plus haut niveau nord-américain, l’Impact s’est laissé qualifier pour les playoffs en s’économisant au maximum en fin de saison. Sept matches, Vingt-et-un points à prendre. Il ne nous en a suffi que de quatre pour s’assurer la wild-card conférencesque. En ne jouant qu’un seul de ses sept derniers jeux, Montréal a joué magnifiquement la carte prudence, cette salope étant mère de toutes les sûretés, ces filles de prostipute.
Alors oui, je n’ai pas fait mon œuvre académique sur les antépénultième et avant-dernier matches de la saison. Les raisons sont simples : le premier fut chiant comme la vieillesse, et du second je n’en ai vu que les buts, trop occupé à préparer la fête d’adieu de Nesta. Il convient alors évidemment de vous retracer les quelques événements de cette dernière semaine.
Mercredi dernier, l’Impact s’inclinait 1-0 à Los Angeles, face à la Galaxie toute entière. Une défaite identique aux précédentes, deux demi-occasions dans le match, un raté monstrueux de Wenger (dans le cahier des charges pour une qualif’ de cocu) et un but foireux encaissé.
Tout un plan en fait, puisque les seuls points dont nous avions besoin ces derniers jours étaient pris le samedi suivant au Saputo, face à l’Union philadelphienne. Une victoire 2-1 à l’arrachée, grâce au 20e but de Marco Di Vaio cette saison, et surtout au premier du jeune Karl Ouimette, en toute fin de match, qui permettait à tout un peuple de desserrer son rectum et de faire la fête à Nesta qui jouait probablement son dernier match au Saputo, sauf si…
Ne restait plus alors qu’à prendre un ou trois points mignons chez nos voisins dégénérés de Toronto, ou alors, si toi aussi tu aimes le challenge, perdre et passer ton dimanche à la selle en priant devant les trois matches déterminants pour les Séries.
Le tableau d’avant la fin du monde
Voici comment se présentent les choses avant (et après du coup) le match à Toronto. Ouais, on n’était pas dans le caca.
Alignement
Toronto FC : Joe Bendik – Steven Caldwell, Mark Bloom, Ashtone Morgan, Doneil Henry – Jonathan Osorio, Kyle Bekker, Bobby Convey, Alvaro Rey (Jeremy Hall 73’) – Bright Dike (Justin Braun 84’), Robert Earnshaw (Gale Agbossoumonde 90’).
Substituts inactifs : Stefan Frei – Jonas Elmer – Reggie Lambe – Andrew Wideman.
Impact de Montréal : Troy Perkins – Karl W. Ouimette (Andrés Romero 84’), Matteo Ferrari, Wandrille Lefèvre, Hassoun Camara – Hernan Bernardello, Davy Arnaud (Andrea Pisanu 57’), Felipe (Collen Warner 57’), Justin Mapp – Marco Di Vaio, Andrew Wenger.
Substituts inactifs : Evan Bush – Maxim Tissot, Jeb Brovsky – Sanna Nyassi.
Faits saillants
Confiant à Toronto, l’Impact voit son plan se dérouler comme sur des roulettes depuis septembre. Aligner une équipe relativement compétitive, mais ne pas compétiter, là est le secret. Coach Schälli s’efforce de suivre cette doctrine en ressortant son 4-4-2 le plus dégueux, avec Arnaud à gauche et Felipe perdu dans l’espace entre milieu défensif et milieu offensif.
Je vais la faire courte, car on joue les mêmes matches chiants et moches depuis un mois. Comprendre par là : ne pas se sentir concernés, jouer avec le frein à main, avoir peur de gagner, et plein d’autres expressions footballistiques clichés. Si cette manière d’aborder les matches ne faisait pas partie d’un plan machiavélique mis en place dès le début de la saison, il y aurait de quoi s’inquiéter sur les capacités mentales de l’Impact.
C’est donc sans accroc que Toronto tombe dans le piège tendu des Montréalais en ouvrant le score dès le quart d’heure de jeu. Ferrari et Lefèvre jouent à la baballe derrière. Le premier transmet une grosse chiasse au second qui glisse dessus et offre un contre au TFC (pas les violets, les autres). S’en suit une action dégueux dans la surface : Ouimette violé par deux crochets, centre en retrait foireux, frappe ratée de Osorio déviée chatteusement par Earnshaw qui trompe Perkins. 1-0, tout va bien.
Les grands classiques d’octobre marchent à plein tube au BMO Field de Toronto. Ratés de Wenger, absence totale de Felipe, perdu dans l’espace, remplacements de gars aux pâquerettes par des gars encore plus à l’Ouest… Bref une purge, comme nous en connûmes moult ces derniers temps. Les vendanges se terminent fin octobre, c’est bien connu, et l’Impact bouffera la feuille une paire de fois en toute fin de rencontre.
Un pack de Montréal
Troy Perkins (4/5) : Il a encore été monstrueux le Troy. 3, 4 arrêts énormes, des sorties dans le bon timing, une baraka fabuleuse… Battu de près par une déviation de marde, on peut le remercier pour nous avoir sauvé la différence de buts.
Karl Ouimette (3/5) : Sauveur du dernier match, Karl Deubeulyou Ouimette a eu du boulot sur son côté. Pas mal pris à revers, il a compensé par une grosse activité dans son couloir, en créant des opportunités offensives intéressantes.
Wandrille Lefèvre (2/5) : Il se rate sur le but de Toronto en s’empêtrant avec la mauvaise passe de Ferrari. Il passe du coup à côté de sa première demie, mais se remet bien par la suite en plaçant quelques superbes tacles salvateurs.
Matteo Ferrari (2/5) : Un peu le même match que Wandrille pour Matteo. Le joyeux duettiste est de la party sur le but. Encore en mode double-face, il ponctue la plupart de ses bonnes interventions par quelques mouvements touretto-paraplégiques inquiétants.
Hassoun Camara (3/5) : En a pris plein la gueule et plein les gosses pendant tout le match. Mais le monsieur est un solide et se relève à chaque fois. Extrêmement précieux défensivement, il a vraiment fait un bon match.
Hernan Bernardello (3/5) : Le Mathieu Valbuena argentin a été le meilleur montréalais samedi. Vraiment très volontaire, il n’a cessé de chercher la solution, parfois dans la précipitation, mais l’envie et la rage ont fait plaisir à voir. Il se permet également un sauvetage sur la ligne magnifique pour l’espoir.
Davy Arnaud (2/5) : Actif, mais très brouillon et maladroit, il a pas mal laissé Ouimette dans la marde défensivement, sans apporter beaucoup devant. Pourtant y’n’en veut mais là y’peux plus.
Felipe Martins (1/5) : Absent. Une heure de jeu, un ou deux bons balounes. Il est temps de refaire un interview « Pour les Séries, vous verrez le vrai Felipe ».
Justin Mapp (3/5) : À l’inverse d’Arnaud, Mapp a dynamisé son côté en tenter souvent de provoquer ses vis-à-vis, souvent à succès. Il a fréquemment cherché le une-deux, la position de centre ou de frappe, avec là moins de réussite.
Andrew Wenger (1/5) : Voilà voilà… Trois grosses occasions pour Wenger, jamais un but. Alors oui, il est toujours bien placé, il se crée des coups, mais si c’est pour se la mettre sur l’oreille à chaque fois ça sert à rien de crouser.
Marco Di Vaio (2/5) : Tu repères facilement le moment où Marco en a plein le cul de son match : c’est quand il commence à emmerder le gardien adverse sur ses dégagements baloune en mains. Avant ça, il a quand fait un bon match, avec des appels dévastateurs pour le placement de la défense torontoise.
Substituts
Andrea Pisanu (2/5) : Moui, on va dire qu’il a mis plus de piquant que Arnaud devant. C’est tout.
Collen Warner (1/5) : Grosse idée de faire rentrer Warner une demi-heure quand tu perds 1-0 et qu’il faut absolument marquer. Ça fait rêver.
Andres Romero (bidon) : A bien tiré sur le goal sur son seul bon baloune.
Retrouvez les faits saillants en vidéo après l’avertissement ici
Le dimanche de la terreur (Sunday bloody Sunday)
Le tableau d’avant la fin du monde est toujours en vigueur ce dimanche. Rajoutez juste un match et un but de moins à la différence pour l’Impact, et vous verrez de vos yeux vus que Chicago, Houston et la Nouvelle-Angleterre peuvent gratter leur place en Séries aux dépens de l’Impact en cas de victoire ou de nul. Et les matches se suivant, vous pouviez vous faire un après-midi diarrhée en regardant DC – Houston à 13h30, Columbus – New England à 16h et New York – Chicago à 17h.
Ainsiment placé dimanche matin, Montréal, 3e, se voyait direc’ en demi-finale de l’Association, mais franchement, tout le monde se contenterait d’une 5e place à l’issue de ces trois rencontres. Et c’est donc Houston qui ouvre le bal et jouit en premier. Les Texans blanchissent la capitale de 1-2, score acquit à la mi-temps, et s’offre un ticket pour les Séries. Montréal est quatrième, le trou noir se rapproche mais Schällibaum se frotte les mains, son plan est en train de fonctionner.
C’est au tour de Columbus et de sa gang de breakdancers de tenter de nous sauver la quiche. En l’absence d’Higuain (pas Gonzalo, l’autre), le Crew, incapable de scorer, s’incline 1-0 face aux Révolutionnaires néo-anglais. L’Impact glisse à la cinquième place et se rendrait ainsi à Houston pour y défier le Dynamo dans un match de la muerte, le knock-out round, genre barrage unique à l’accession en demies.
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